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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 13:00

 

J'ai passé une longue journée sur l'autoroute. Je suis quelque part dans l'état de New York et je cherche un endroit covenable pour garer la voiture et reposer mes yeux fatigués.  Je vois un panneau indicant une sortie et de la publicité pour un restaurant.  Je prends la sortie sans m'inquiéter sur quel restaurant dégueulasse que je pourrais trouver dans ce coin reculé de la planète.  La sortie de l'autoroute me mène dans un chemin longue et sinueux qui met ma patience à l'épreuve.  <<Quand on dit sortie, on devrait vouloir dire sortie! Où est la fin de cette putain d'autoroute? >> Je m'exclame avec impatience.   Je ne suis pas content de voir que le restaurant "Doug's Dinner Bucket" ne se trouve pas au bout de la sortie.  J'oblique pour suivre le sens indiqué pour trouver le restaurant.  Après un kilomètre, je ne vois pas de retaurant.  J'écrase l'accelerateur.  Il se trouve plus de plusieurs kilomètres plus loin et déjà il est trop tard pour faire demi tour pour retourner à l'autoroute sans lamenter la perte du temps et d'essence que j'ai déjà investi pour trouver ce restaurant reculé.   J'espère bien qu'il vaut la peine.  Au moins, je boirai un café.  Qu'importe sa qualité. 


Je remarque que la boite au nom "Doug's Dinner Bucket" (Le sceau à diner de Doug) n'a pas l'air très prometteur pendant que je me gare dans son stationment petit.  Puisque l'établissement est petit, j'ai failli le louper.  Ce coin du monde est boisé, et je ne crois pas qu'il y ait d'autres restaurants dans cette region rural.  Il y a une station de service à côté de chez Doug et je suis passé par plusieurs maisons de fermier en chemin. Autrement la region est rustique, noire, et me donne un sentiment de solitude. D'habitude j'aime la solitude, mais en ce moment, elle me fait sentir vide.  Peut-être que j'irai mieux une fois que j'aurai mangé quelque chose.  Peut-être que ce n'est que mon estomac qui se sent vide.


J'entre chez Doug et voir qu'il est un petit restaurant américain typique avec un comptoir ou l'on peut regarder l'action dans la cuisine. Il est presque vide à l'heure qu'il est.  Il y a un odeur de graisse frite dans l'air.  Il se peut être du poulet, ou des hamburgers ou des frites ou une mélange dégueulasse de tout.  Mon estomac grommelle.  Ce soir, j'ai deux options; je pourrais être malade ou je pourrais morir de faim. Je ne crois pas que porter une cravate soit nécessaire ni d'attendre d'être placé par une serveuse.  Je vais au comptoir où je m'assis sur un tabouret.  J'aime m'assoir au comptoir dans les restaurants lorsque je suis seul parce que d'autres gens me rejoignent parfois.  Il y a déjà un vieil homme au comptoir.  Pour ne pas avoir l'air d'envahir sa place, je ne me mets pas à côté de lui.  Je choisis une place qui est un tabouret plus loin du sien. 


Je regarde autour de moi et je cherche une serveuse, un menu, et toutes choses que l'on cherche d'habitude après avoir pris place dans un restaurant comme celui-ci.  Je me mets les coudes sur le comptoir et je note qu'il est bien nettoyé.  Je trouve un menu entre les conteneurs du sel et du poivre devant moi.  Je le saisis et le déplie pour le regarder.  Il propose la cuisine typique de hamburgers, sandwiches, frites et des plats de petite dejeuné offert pendant toute la journée.  C'est bien typique de ce que l'on trouve toujours dans ce type de restaurant.  Je ne suis pas encore convancu de la qualité de cet établissement et je réplique <<café s'il vous plait>> quand la serveuse s'approche de moi.  Je jette un coup d'oeil au vieux pour regarder s'il mange et de quoi. 


Il a un chat sur ses genoux et il met du sucre dans son café.  Il remue son café lentement lorsqu'il surprend mon regard sur lui.  Il caresse doucement le poil noir de la bête en me disant << Ce contact est de l'illusion.  Le chat et moi, nous sommes séparés comme par un vitre parce que l'homme habite dans le temps successif pendant que l'animal magique habite au présent; c'est-à-dire dans l'éternité de l'instant donné.>>


Ma première pensée est qu'il est fou.  Je me méfie des fous.  Je suis d'une grande ville où les gens sont souvent dérangés par de mendiants pendant qu'ils se patientent aux arrets d'autobus.  Mon stratège est de murmurer un refus puis laisser tomber le contact visual.  Il marche d'habitude.  Une fois un clochard colerique devait avoir cru que j'avais murmuré une insulte.  Il m'a donné un coup de poing qui a fait tomber mes lunettes de mon visage.  Il s'est enfuit avant que quelqu'un dans la foule autour de moi pouvait dire un mot ou faire quelque chose.  Il n'a fait aucune dommage.  Depuis cet incident, je me méfie encore plus des gens qui ne sont pas bien raciné dans notre realité génèralement partagée.


Ici, puisque je viens de commander un café, je dois rester.  Je regarde paisiblement l'homme pour essayer de mésurer sa démence.  Il est calme.  C'est un bon signe. Ce sont les fous en colère qui sèment des problèmes. Au pire, il est irritant.  Je fais exprès pour ignorer sa déclaration philosophique et je dis, <<Bonjour, comment allez-vous?  Est-ce que la bouffe est bonne ici? >>   Il me répond avec un sourire gentil, << Oui, aussi bonne que n'importe quel autre restaurant lorsque l'on a faim. >>  Je me décide qu'il ne fera pas de mal. Je regarde le chat et j'aimerais bien le carasser entre ses oreilles.  << C'est un beau chat " je dis.  J'aime les chats depuis toujours.   Je suis tenté de plaisanter en demandant qu'il a des soeurs ou des frères chats sur le menu, mais je garde mes plaisantries pour moi-même.  Au lieu de dire des betises, je souris à ma plaisantrie privé.  Le vieux sourit aussi comme s'il a aussi ses plaisantries intimes ou s'il sait celle que je viens de faire à l'interieur de ma tête.


<< Chaque moment semble perdu lorsqu'un autre commence.  Nous habitons dans une succession de temps perdu qui nous sépare de la vrai réalité de l'instant éternal qui nous est perdu uniquement parce que nous refusons de vivre au présent. >>  dit le vieux avec assurance calme.  << Et bien, >> je dis plus à moi-même qu'à lui.  Je réflechis à ce qu'il dit parce qu'il a l'air gentil et doux et parce qu'il me plait de parler avec quelqu'un après une longue journée en solitude sur l'autoroute.  << Tout cela me semble familier >> je dis enfin, << il me semble comme la bouddisme ou quelque chose de la sorte. >> Je me souviens d'un livre que j'avais lu quand j'étais ado.  Il m'avait impressioné et en même temps m'avait laissé perplexe. << Qu'est-ce cela veut dire de vivre completement au moment donné? >>  je lui demande., << Il est difficile de ne pas penser à la passée ou au future.>>


<< Nos pensées de la passée ou du future, >> commence-t-il, << sont ni dans la passée ni dans le future, mais il sont toujours au présent.  La plupart de ce que nous estimons réel n'est que des pensées dans nos têtes qui passent comme des nuages devant une lune pleine et brillante qui sont bientôt oubliées une fois que nous lachons prise de l'importance que nous leur avons donné. >>   << Ah, je vois, >> je réplique, << donc si nous ne mettions pas l'importance sur ce qui nous dérange, nous serions plus contents.>>  <<La paix peut nous arriver seulement si nous nous séparons de nos attaches.>> dit le vieux.


Tout ce qu'il dit me semble familier.  J'en ai lu ou entendu parler.  Ce vieux n'est pas fou, mais doit être bouddiste ou quelque chose de la sorte.  Au coeur plus leger, je lui souris et lui répond, << Oui maitre, et comment s'en prend-on pour trouver le chemin lumineux de sagesse.  Le vieux me rend mon sourire et réplique, << Tu sais déjà le chemin à suivre Thomas.  Tu n'as qu'à choisir de le suivre et avoir le voluntier de continuer sur le chemin que tu avais élu.>> 


Mon sourire se fige sur mon visage pendant j'essaie de deviner comment se fait-il pour connaitre mon nom.  Avant que je puisse répondre, des petits points noirs tourbillonnent devant mes yeux et une onde de vertige m'envahit.  Je perds la boussole sur mes entourages et un engourdissement me saisit.  Il ne semble qu'un instant a passé quand je commence à regagner ma tête comme si je me réveille d'un rêve profund.  Je commence à regarder autour de moi. 


Les lumière d'urgence clignotent et j'entends le murmure doux des voix.  Je me sens desorienté et incredule quand je m'aperçois que je suis allongé sur le dos et que quatres hommes me transportent.  Je vois un visage au-dessus du mien et cet homme me dit que tout ira bien.  J'essaie de répondre, << Je ne comprends pas.  Je ne viens pas d'être dans un restaurant? >>   << N'essaie pas de parler, >> me dit le visage. 


Je tourne ma tête d'à côté pendant qu'ils me mettent dans l'ambulance.  Ce que je vois me confondre encore plus.  Je vois la derrière de ma voiture et son pare-choc visé au ciel.  Le devant de ma bagnole n'est pas visible au fond du fossé vers lequel il pointe son nez.  Le pare-choc est chiffonné et un clignotant est cassé. Je reconnais cette épave comme la mienne par la plaque d'immatriculation que je peux encore lire même si elle est à l'envers.   Ma vision devient flou encore une fois pendant que je me demande qu'est-ce qui est arrivé au vieil homme.  J'entends une voix disant << Nous le perdons! >> pendant que je dérive dans une brume légère et lumineuse.   Une chaleur et un sentiment de bien-être m'envahissent pendant que'une lumière plus brillante étincele devant mes yeux, mais bizarrement, elle ne m'aveugle pas. Je souris intérieurement alors que je plaisante à moi-même que c'est peut-être mon chemin lumineux qui me menerait à la sagesse et à la paix. Ma dernière pensée avant que la lumière m'engouffre est << peut-être que je recontrerai le vieux.>>

 

 

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