Il a fait beau temps. Nous avons commencé notre randonnée à pieds à cinq heure du matin. Nous sommes descendus du côté nord dans la noir. Il faisait froid et nous nous servions de nos lampes à poche pour distinguer le sentier. Au début, le chemin était très escarpé et nous sommes descendus près de 925 mètres dans les premiers trois kilomètres. L'élévation du bord nord est aux alentours de 2550 mètres. Le sentier s'appelle le "North Kaibab" et il suit le long du canyon Bright Angel pour atteindre la rivière Colorado. Il faisait chaud et sec au fond du canyon et il a fallu longer des précipices pour y arriver. Au fond, nous sommes passés par la Boite où les murs du canyon se serrent et se dressent au-dessus de nos têtes. Les ombres étaient les bienvenus pour nous donner l'abri du soleil accablant. Quatre autres personnes m'ont accompagné et ils étaient plus âgés que moi. Nous nous promenions assez lentement à la fin et nous nous sommes souvent arrêtés pour reprendre force et pour admirer le paysage. Après neuf heures de marche, nous sommes arrivés au Phantom Ranch. Je crois que les gens plus jeunes pourraient faire la même route en sept heures. Nous avons pris notre temps.
Phantom Ranch se trouve au bord de la rivière Colorado. Nous y sommes restés dans les dortoirs pendant deux nuits. Il y n'a place que pour 40 personnes dans les dortoirs et il faut des réservations deux ans en avance. On peut faire du camping dans les tentes mais les places du camping sont aussi très prises. Le lendemain de notre arrivée, nous avons fait un randonnée dans les environs du Ranch. Mes amis étaient très fatigués et courbaturés. Je me sentais mieux qu'eux et je pouvais me promener plus rapidement qu'eux. Nous avons suivi un sentier appelé Clear Creek (ruisseau clair), mais il n'y avait pas d'eau et le sentier montait en haut avant de descendre encore. J'ai devancé mes amis par beaucoup de distance et je me suis trouvé seul au bout de vingt minutes. Il faisait très chaud et sec; c'est le désert dans le canyon. La calme et le silence de cette région isolée étaient sans parait ainsi que les vues en haut et en bas. Je suis monté un sentier étroit et escarpé. Je me sentais comme le seul au monde. J'ai donné grâce au Dieux pour la paix que me donnait ce paysage et pour le pouvoir de me rendre jusqu'à là.
Il devenait de plus en plus difficile de suivre le sentier. Le sol était rocheux et le chemin n'était pas bien marqué. Je regardais par terre pour distinguer les empreints de pieds de ceux qui ont suivi la route des jours plus tôt. Mes amis ont disparu derrière moi. Après quelques heures, j'ai rencontré le lit d'un ruisseau sec. Je supposais que c’était probablement Clear Creek. J’avais tort mais à cette heure-là, je l’ignorais. Evidement lorsqu'il pleuvait, il devrait y avoir beaucoup d’eau parce que le lit était très creusé dans la roche et il y avait évidence de beaucoup d'érosion par l'eau et les grandes pièrres avaient été lancées ça et là. Le sentier me semblait suivre le lit et j'ai suivi les empreintes dans la sable au fond du lit. J'ai marché une heure de plus en montant dans une gorge avant de trouver qu'il y avait plus de sentier. Il a disparu avec le peu d'empreintes que j’apercevais de temps en temps.
J'ai fait demi tour après avoir pris une petite pause. J'ai apporté trois litres d'eau et à cause de la chaleur, j'en avais déjà beaucoup bu. Je croyais pouvoir retracer mes pas facilement. Où il y avait de la sable, j'apercevais des empreintes de pieds, autrement je descendais dans un lit rocheux où les pièrres sont parfois aussi grandes que moi. Je croyais qu'en suivant les empreintes je me rendrais au sentier. Après que j'ai marché plus d'une heure, il m'était évident que j'ai perdu le sentier. Le paysage n'était pas familier. Les empreintes de pieds donnait l'impression que je suivais la bonne route, mais je me suis trompé. Le lit que je suivais est devenu plus creusé et escarpé. Finalement je suis arrivé où le lit tombait par une falaise où il y aurait été une cascade d'eau. J'ai su pour certain que je me suis trompé de chemin.
J'avais des moments de panique en pensant des contes où les gens perdus dans le désert mourrait de soif. Il faisait très chaud. Le soleil brillait droit au-dessus de moi, et il n'y avait plus d'ombre depuis des heures. En plus, je me suis souvenu que j'avais laissé mes amis depuis plusieurs heures et je n'étais pas certain s’ils pouvaient me retrouver. J'ignorais qu'ils avaient fait demi tour pour retourner au Ranch. J'ai commencé à remonter le lit du ruisseau. Il y avait des murs de roches au bord du lit et de temps en temps j'en ai grimpé pour voir où j'étais. Le paysage me semblait le même tout autour; rien n'était familier. Je n'ai vu ni entendu personne. La silence ne me donnait plus de paix, mais la panique. Je suis monté très vite le chemin que j'avais suivi.
Je me suis trouvé à une bifurcation où deux ruisseaux, maintenant secs, se croisaient. Je n'ai jamais vu cette bifurcation. J'ai suivi un lit d'un ruisseau pendant quinze minutes avant de décider qu'il y avait trop de buissons et que je n'avais pas vu autant de buissons dans le lit par lequel j'étais descendu. Encore une fois, j'ai fait demi tour et pris une autre route. Après une heure, mes jambes étaient comme le caoutchouc. Je me fatiguais en montant et descendant ce canyon sans fin. J'avais peur de voir combien d'eau me restait. Ce qui étaient embêtant, c'étaient que je pouvais regarder des empreintes de pieds par terre comme si c'était une route prise par les gens. Et pourtant, elles m'ont mené en fausse route.
En fin, j'ai reconnu l'endroit où j'avais pris ma petite pause il y a si longtemps. Il me semblait que les années se sont écroulait depuis ce temps-là. J'ai su que j'ai encore une fois manquait l'endroit où le sentier rencontrait le lit du ruisseau. J'ai prié. Je savais qu'il fallait encore descendre et essayer de retracer mes pieds et je voulais le faire avant que je crevais. Je pensais à mes amis, et j'espérais qu'ils avaient trouvé le ruisseau sec et que je pourrais les retrouver bientôt. Plus lentement et plus sagement, je retraçais mes pas. Presque comme miracle, j'ai trouvé la bifurcation caché où le sentier rencontre le lit du ruisseau. Quel soulagement! Il était très bien camouflait parmi des buissons et des pierres. J'ai osé regarder ma réserve d'eau et elle était presque vide. Il me restait encore plusieurs heures de marche avant d'arriver au Ranche.
Je suivais le sentier de retour avec l'assurance que je rencontrais mes amis et que je pourrais boire de leurs réserves d'eau s'il était nécessaire. Je regardais le paysage pour un peu d'ombre pour me rafraîchir et il n'y en avait pas au loin que je pouvais voir. Je n'ai vu personne en retour. J'ai retrouvé mes amis lorsque je suis arrivé épuisé mais sain et sauf au Ranche. Ils se détendaient dans le dortoir après avoir fait demi tour seulement quinze minutes après qu'ils m'avaient perdu de vue. Ils étaient trop fatigué pour me suivre. Ils ne s'inquiétait pas pour moi. Ils croyaient que j'étais capable de me débrouiller sans problème. J'avais un peu de honte et décidé de ne rien dire de mon aventure. Je m'en suis sorti, et à mon avis, c'était parce que j'avais prié pour l'aide. J'avais essayé, mais je n'ai trouvé le bon chemin qu'après qu'avoir prié. Vous pouvez dire que c’est de la superstition mais je sais que le Dieu existe.
-Thomas Morris, decembre 2006