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4 janvier 2007 4 04 /01 /janvier /2007 20:54

Je tombe en amour avec des inconnues.
Je les rencontre partout, et surtout dans la rue.
D'habitude elles restent étrangères.
Je n'essaie pas de franchir les barrières.
Quoi qu'il en soit, c'est ma manière.
Je n'arrive pas à faire leur connaissance.
Je ne connais pas la musique de cette danse.
Je ne veux pas me mêler dans leur vie
Un simple sourire me suffit
Un mot de bonjour et c'est fini.
Je laisse ces affaires aux rêves.
Je ne veux pas les déranger
Je suis content de les regarder
et de rester un vrai étranger
Je n'ai pas besoin de m’impliquer.
Je ne cherche pas de complices
même si je rêve de leurs délices.

-Tom Morris, juillet 2002

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22 décembre 2006 5 22 /12 /décembre /2006 18:11

L'essentiel nous manque dans nos conversations banales.
J'aimerais mieux te parler de choses plus sentimentales.
En attendant une pause, un souffle, un sujet qui s'achève
j'écoute des mots surnombreux qui arrivent à tes lèvres.
C'est une véritable cascade d'eau qui tombe de ta bouche
mais je n'avais pas l'intention de prendre une douche.
Dans mon cerveau, une rivière tumultueuse me fracasse.
Ce sont les vagues de tes idées qui me tracassent.
Dois-tu me pousser partout?
J'erre et perds la tête dessous.

 

Ce qui a commencé par un simple bonjour
est rapidement devenu un discours
Te voilà; tu es la maîtresse de la situation
et malheur à moi qui succombe au frustration
en essayant de suivre cette conversation.

 

Ce n'est plus une histoire très belle.
Je suis devenu une drôle de poubelle
à laquelle tu jettes de beaux mots
qui débordent le sceau de mon cerveau.

 

Je lutte contre la soupçonne que tu te fiches de moi.
J'en ai marre de l'égoïsme que j'entends dans ta voix.

 

Ce n'est pas la peine de faire attention.
Nous ne prenons plus la bonne direction.
Cette rivière doit nous emmener quelque part
mais, de plus en plus, les paroles nous séparent.

 

Je ne risquerai plus rien à la nage
Tu pourras me juger sauvage
Vas-y, tu peux me le reprocher
Je ne peux pas m'empêcher de racrocher.

 

-Tom Morris, juillet 2002

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19 décembre 2006 2 19 /12 /décembre /2006 20:14

Fané, le soleil du jour rentre chez lui.
Il cède sa place à l'arrivée de la nuit.
Me voici à la gare, au bout de force.
J'ai traversé des kilomètres de trottoirs
dans un pays que je n'ai guère compris.
J'ai de la monnaie que j'avais sortie du tiroir.
J'en ai beaucoup dépensée depuis ce matin
J'espère qu'il m'en restera jusqu'à la fin.

 

Il me reste encore quelques sous
assez pour un petit rendez-vous
dans un café, à la fin de la route
pourvue que j’arrive jusqu’au bout

 

Les ombres des coins envahissent la station.
Je me réveille pour regarder en face la situation.
Mon esprit baigne au brouillard du sommeil,
et je n'arrive presque pas à comprendre
la voix des haut-parleurs hurlée à l'oreille.

 

Deux trains arrivent et j'ai peur qu’ils soient les derniers.
Même si j'ai envie de me précipiter à monter le premier,
je m'empêche de sauter pourtant; il ne faut pas oser
parce que les deux trains partent dans les sens opposés.
Il faut d'abord répondre à la question que je dois poser.
Lequel train va me rendre où je peux enfin me reposer?

 

Je fais mon mieux pour interroger les passagers,
mais la plupart d'eux ne veulent pas être dérangés.
Dans une place sur un train, j'ai hâte de me ranger.
Au diable les doutes qui ne cessent de me ronger!
Je me fais un pari et je prends une décision.
Je me lance sur un train sans plus de précision.

 

Comme si je suis dans un berceau roulant
Le mouvement du train me fait m'endormir
Le voyage va bien, je suis content du déroulement.
Pourtant il reste une doute qui me fait frémir
Si je m'étais trompé de train, ce serait le pire.

 

En revanche, après que j'ai mieux réfléchi,
même si je n'arrive pas à trouver mon lit,
et si je rode la ville comme un sans-abri,
je serais chez moi si je trouvais enfin la paix
au-dedans de moi, dans mon propre pays.

 

-Thomas Morris 25 Avril 2003

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14 décembre 2006 4 14 /12 /décembre /2006 16:13

S'il n'y avait pas de "Je" dans ma vie
il me serait égal de ce qui m'arrive.
En ce qui me concerne parmi des ennuies
il ne me resterait qu'un petit souci,
c'était que je n'aurais pas d'envies.

Quant au terrain du "Je"; c'est moi.
Tantôt clair, tantôt obscure l'esprit.
Les contours de l'intelligence sont flous.
Le commentaire en tête du "Je" obscurcie
la conscience qu'il croit qu'il éclaircie.

Avec l'âge, le terrain du "je" se réduit;
les enfants et les soucies pour l'autrui
poussent la machine de faire moins de bruit
Après tout, au sens immense de l'univers
la voix du "je" n'est qu'une petite aiguille
qui me pique dans une botte de foin.

-Thomas Morris  Avril 2006

 

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13 décembre 2006 3 13 /12 /décembre /2006 13:14

Un sale homme cinglé s'égarait dans la rue.
Je lui ai donné plus d'argent que j'aurais dû.
Il répétait les pensées que j'avais dans ma tête.
En l'entendant, mes jambes s'affaiblissaient
et je n'ai pas pu m'empêcher de trébucher
comme si quelqu'un s'est emparé de mes pieds.

J'ai failli tomber vers ce sale sans-abri.
J'étais certain qu'il m'aurait accueilli
avec un petit cri dans ses bras amaigries
il m’aurait envoyé dans une enveloppe d'haleine pourrie.

Ses mots me rappelaient que j'étais presque maudit
alors que je me dépêchais de m'éloigner de lui
Je lui ai craché des insultes en tournant le dos.
Son destin me répète que je pourrais tomber aussi
et je lui en voulais en entendant ses mots.

-Thomas Morris,  Février 2004

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12 décembre 2006 2 12 /12 /décembre /2006 19:28

Il a fait beau temps.  Nous avons commencé notre randonnée à pieds à cinq heure du matin.  Nous sommes descendus du côté nord dans la noir.  Il faisait froid et nous nous servions de nos lampes à poche pour distinguer le sentier. Au début, le chemin était très escarpé et nous sommes descendus près de 925 mètres dans les premiers trois kilomètres.  L'élévation du bord nord est aux alentours de 2550 mètres.  Le sentier s'appelle le "North Kaibab" et il suit le long du canyon Bright Angel pour atteindre la rivière Colorado.   Il faisait chaud et sec au fond du canyon et il a fallu longer des précipices pour y arriver. Au fond, nous sommes passés par la Boite où les murs du canyon se serrent et se dressent au-dessus de nos têtes.  Les ombres étaient les bienvenus pour nous donner l'abri du soleil accablant.  Quatre autres personnes m'ont accompagné et ils étaient plus âgés que moi.   Nous nous promenions assez lentement à la fin et nous nous sommes souvent arrêtés pour reprendre force et pour admirer le paysage.  Après neuf heures de marche, nous sommes arrivés au Phantom Ranch.   Je crois que les gens plus jeunes pourraient faire la même route en sept heures.  Nous avons pris notre temps.

 

Phantom Ranch se trouve au bord de la rivière Colorado.  Nous y sommes restés dans les dortoirs pendant deux nuits.  Il y n'a place que pour 40 personnes dans les dortoirs et il faut des réservations deux ans en avance.  On peut faire du camping dans les tentes mais les places du camping sont aussi très prises.  Le lendemain de notre arrivée, nous avons fait un randonnée dans les environs du Ranch.    Mes amis étaient très fatigués et courbaturés.   Je me sentais mieux qu'eux et je pouvais me promener plus rapidement qu'eux.   Nous avons suivi un sentier appelé Clear Creek (ruisseau clair), mais il n'y avait pas d'eau et le sentier montait en haut avant de descendre encore.  J'ai devancé mes amis par beaucoup de distance et je me suis trouvé seul au bout de vingt minutes.  Il faisait très chaud et sec; c'est le désert dans le canyon.   La calme et le silence de cette région isolée étaient sans parait ainsi que les vues en haut et en bas.  Je suis monté un sentier étroit et escarpé. Je me sentais comme le seul au monde.  J'ai donné grâce au Dieux pour la paix que me donnait ce paysage et pour le pouvoir de me rendre jusqu'à là.     

 

Il devenait de plus en plus difficile de suivre le sentier.  Le sol était rocheux et le chemin n'était pas bien marqué.  Je regardais par terre pour distinguer les empreints de pieds de ceux qui ont suivi la route des jours plus tôt.   Mes amis ont disparu derrière moi.   Après quelques heures, j'ai rencontré le lit d'un ruisseau sec.  Je supposais que c’était probablement Clear Creek.  J’avais tort mais à cette heure-là, je l’ignorais.  Evidement lorsqu'il pleuvait, il devrait y avoir beaucoup d’eau parce que le lit était très creusé dans la roche et il y avait évidence de beaucoup d'érosion par l'eau et les grandes pièrres avaient été lancées ça et là.  Le sentier me semblait suivre le lit et j'ai suivi les empreintes dans la sable au fond du lit.  J'ai marché une heure de plus en montant dans une gorge avant de trouver qu'il y avait plus de sentier.  Il a disparu avec le peu d'empreintes que j’apercevais de temps en temps.   

 

J'ai fait demi tour après avoir pris une petite pause.  J'ai apporté trois litres d'eau et à cause de la chaleur, j'en avais déjà beaucoup bu.  Je croyais pouvoir retracer mes pas facilement.   Où il y avait de la sable, j'apercevais des empreintes de pieds, autrement je descendais dans un lit rocheux où les pièrres sont parfois aussi grandes que moi.  Je croyais qu'en suivant les empreintes je me rendrais au sentier.   Après que j'ai marché plus d'une heure, il m'était évident que j'ai perdu le sentier.  Le paysage n'était pas familier.  Les empreintes de pieds donnait l'impression que je suivais la bonne route, mais je me suis trompé.    Le lit que je suivais est devenu plus creusé et escarpé.  Finalement je suis arrivé où le lit tombait par une falaise où il y aurait été une cascade d'eau.  J'ai su pour certain que je me suis trompé de chemin.   

 

J'avais des moments de panique en pensant des contes où les gens perdus dans le désert mourrait de soif.  Il faisait très chaud.  Le soleil brillait droit au-dessus de moi, et il n'y avait plus d'ombre depuis des heures.   En plus, je me suis souvenu que j'avais laissé mes amis depuis plusieurs heures et je n'étais pas certain s’ils pouvaient me retrouver.  J'ignorais qu'ils avaient fait demi tour pour retourner au Ranch.  J'ai commencé à remonter le lit du ruisseau.  Il y avait des murs de roches au bord du lit et de temps en temps j'en ai grimpé pour voir où j'étais.  Le paysage me semblait le même tout autour; rien n'était familier.  Je n'ai vu ni entendu personne.   La silence ne me donnait plus de paix, mais la panique.   Je suis monté très vite le chemin que j'avais suivi.   

 

Je me suis trouvé à une bifurcation où deux ruisseaux, maintenant secs, se croisaient.  Je n'ai jamais vu cette bifurcation.  J'ai suivi un lit d'un ruisseau pendant quinze minutes avant de décider qu'il y avait trop de buissons et que je n'avais pas vu autant de buissons dans le lit par lequel j'étais descendu.   Encore une fois, j'ai fait demi tour et pris une autre route.  Après une heure, mes jambes étaient comme le caoutchouc.  Je me fatiguais en montant et descendant ce canyon sans fin.   J'avais peur de voir combien d'eau me restait. Ce qui étaient embêtant, c'étaient que je pouvais regarder des empreintes de pieds par terre comme si c'était une route prise par les gens.  Et pourtant, elles m'ont mené en fausse route.  

 

En fin, j'ai reconnu l'endroit où j'avais pris ma petite pause il y a si longtemps.  Il me semblait que les années se sont écroulait depuis ce temps-là.  J'ai su que j'ai encore une fois manquait l'endroit où le sentier rencontrait le lit du ruisseau.  J'ai prié.  Je savais qu'il fallait encore descendre et essayer de retracer mes pieds et je voulais le faire avant que je crevais.   Je pensais à mes amis, et j'espérais qu'ils avaient trouvé le ruisseau sec et que je pourrais les retrouver bientôt.   Plus lentement et plus sagement, je retraçais mes pas.   Presque comme miracle, j'ai trouvé la bifurcation caché où le sentier rencontre le lit du ruisseau.  Quel soulagement!   Il était très bien camouflait parmi des buissons et des pierres.  J'ai osé regarder ma réserve d'eau et elle était presque vide.   Il me restait encore plusieurs heures de marche avant d'arriver au Ranche.  

 

Je suivais le sentier de retour avec l'assurance que je rencontrais mes amis et que je pourrais boire de leurs réserves d'eau s'il était nécessaire.  Je regardais le paysage pour un peu d'ombre pour me rafraîchir et il n'y en avait pas au loin que je pouvais voir.   Je n'ai vu personne en retour.   J'ai retrouvé mes amis lorsque je suis arrivé épuisé mais sain et sauf au Ranche.  Ils se détendaient dans le dortoir après avoir fait demi tour seulement quinze minutes après qu'ils m'avaient perdu de vue.   Ils étaient trop fatigué pour me suivre.  Ils ne s'inquiétait pas pour moi.  Ils croyaient que j'étais capable de me débrouiller sans problème.   J'avais un peu de honte et décidé de ne rien dire de mon aventure.  Je m'en suis sorti, et à mon avis, c'était parce que j'avais prié pour l'aide.  J'avais essayé, mais je n'ai trouvé le bon chemin qu'après qu'avoir prié.  Vous pouvez dire que c’est de la superstition mais je sais que le Dieu existe.  

 

 -Thomas Morris, decembre 2006

 

 

 

 

 

 

 

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8 décembre 2006 5 08 /12 /décembre /2006 13:43

Voilà une idée drôle
le temps qui s'envole
ne bouge vraiment pas.
ni vient ni s'en va
Il reste toujours là.

 

Alors que les images défilent
le film reste  immobile.
on voit toutes les situations
toujours en présentation
au présent et en souvenir
même dans l'avenir.

 

 

Qu'il soit derrière ou avant
dans nos mémoires ou au présent
ce n'est qu'un film qui déroule
montrant le temps qui s'écoule

 

 

-Tom Morris,  février 2001

 

 

 

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7 décembre 2006 4 07 /12 /décembre /2006 18:09

Dans une galaxie près de chez vous
j'habite en espoir d'un rendez-vous.
Nous sommes très près mais si loin.
Si nos regards allaient croiser une fois
mes yeux n'oserait pas dire les mots
que mon coeur hurle dans l'abîme de l'espace
qui nous sépare et où mes yeux trèspassent. 

 

La vide d'espace laisse place à mon jardin de rêverie
et nous interdit de mordre dans le fruit du paradis.
Je devrais m'excuser auprès de vous; je vous en prie.
Pardonnez-moi le froideur que je vous montre.
C'est de la vide dont vous ne vous rendez pas compte.
Vous ne vous apercevez pas le chaleur de mon désire
qui risque de me brûler pour une heure de plaisir. 

 

Ce n'est pas à moi de me présenter si impolis.
Ce n'est pas la situation que j'aurais choisi.  

 

Les stations de métro ne sont pas intimes
et dans deux minutes, selon que j'estime
vous disparaîtrez et quitterez mon univers
que vous venez de tourner a l'invers. 

 

-Thomas Morris, Oct 2005

 

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6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 20:56

On écrit les poèmes pour les donner à lire
et il y a toujours quelqu'un pour les accueillir.
On ne peut pas empêcher le grand art de jaillir.
Les poètes doivent écrire pour ne pas mourir.
Ils ne peuvent pas empêcher les idées de venir
La poésie est le pain dont ils se servent à se nourrir.

Le courant des idées n'est pas très sûr,
Les vers coulent à flot dans l'eau obscure;
à la pêche du sens, on sonde son cœur.
Il y a des tournants à chaque lecteur.
et chacun trouve ce qui est de plus pur.

On dirait que la poésie n'a pas tant de bonne presse.
mais il ne faut pas craindre qu'elle disparaisse.
Un poème n'a pas besoin de parcourir le monde entier.
Une éventuelle publication n'est donc pas une nécessité.
Ce n'est pas la gage de bonne reconnaissance manifestée.
Le poème, lui-même, donne au cœur la liberté
de vivre en musique suspendue pour l'éternité.

-Tom Morris, Sept 2002

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6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 20:39

J'avais toujours voulu apprendre à jouer,
mais aux instruments de musique, j'ai échoué.
Le piano ne m'a pas beaucoup plu.
C'était vraiment moi qui lui ai déplu.
Seulement l'injustice que je lui ai rendue.
La guitare ne m'a donné que du blues.
Il fallait toujours travailler un peu plus.
Si Dieu m'avait voulu comme musicien
Il m'aurait donné la façon
de mieux saisir  mes leçons.
Il m'était toujours plus facile d'écouter
les notes qui m'ont beaucoup coûté.
Il vaudrait mieux avoir du talent
plutôt que d'essayer un autre instrument.
Mais voilà, je n'ai qu'une tête de melon.
J'ai enfin mis ma foi en ma voix.
J'ai fini par perdre ma voix et ma foi.
Sous la douche, je peux encore chanter.
Sur la scène,  je ferais mieux de me cacher.
Pourtant, j'ai enfin trouvé mon talent
La poésie est devenue mon instrument.
Je trouve des mots qui résonnent
dans ma bonne tête de melon.

-Tom Morris, juin 2002

 

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